Quand le nu émeut
Publié le 13 Décembre 2014
Quand dans le matin glacial, le halètement de l'hiver se dépose comme une pruine cristalline,
le jardinier se retrouve comme Alice dans un autre monde
porté par d'autres émotions.
L'ambiance est à l'effeuillage intégral et révèle plus encore le charme des troncs dénudés qui desquament, attendant une métamorphose.
Un monde où l'étrangeté des écorces verruqueuses donnent aux arbres une stature pétrifiée.
Un monde où l'on y voit les écailles ambrées du tronc de l'acer Griseum se hérisser dans le soleil
et le tronc de l'acer Davidii s'envelopper d'une peau de serpent.
Un monde où l'hepatacodium sous l'effet de la taille en transparence s'imagine être un arbre
et où un prunus se prend pour une statue faite d'ambre que l'on l'a envie de polir.
L'on y voit l'eucalyptus se dresser dans l'azur comme un rayon vert et lisse
tandis que les cannes dorées du lagerstromeia réchauffent le massif.
L'on y voit même un noisetier qui ne sait plus où donner de la branche.
Enfin pour ne pas rompre le fil rouge de Nathalie du blog Il était un petit jard'ain, la rencontre entre un cornus Bâton rouge et un bouleau Jacquemontii.