Entends-tu le printemps chuchoter dans le jardin ?

Quelques temps encore profitons d'un paysage aux traits incisifs qui égratignent le blanc laiteux d'un ciel de mars. 

Plus prosaïquement nous avions dans cette allée planté plus de deux cents crocus qui deux jours plus tard furent dérobés par la gente ailée ou poilue. L'enquête n'est pas résolue et suit son cours ...

Mais revenons à la poésie et prunus myrobolan rime avec printemps au soleil levant.

Le débourrage a commencé et les premiers verts acidulés se faufilent dans le camaieu des bruns.

Dans la lande les rosiers ont été taillés, les ombelles des hydrangeas et les chaumes de graminées bientôt s'étaleront en tapis après passage dans le broyeur.

Petit à petit le toilettage de printemps s'affine et précise les formes.

Dans le jardin bleu la couleur est encore endormie.

Bel au revoir nous font les graminées dans la magnificence de leurs chaumes délavés face à la fontaine végétale.

Bientôt elles reviendront les pauses café au fil des tailles, des tontes et du broyage.

Si ça c'est pas le printemps ça y ressemble !

De l'autre coté de la vitre, il n' y a pas de saison et les narcisses eux-même n'en reviennent pas.

Les belles exotiques ne connaissent pas la trêve et nous emportent dans leurs rêves

et dans leurs tourbillons de floraisons.