Publié le 29 Mars 2014
Plantée par l'ancienne maitresse des lieux il y a plus de cinquante ans, elle réapparaît chaque printemps. De ses hampes fleuries, elle exhale son parfum désuet mais tellement puissant et attachant pour celui qui vient à sa rencontre.
Pour d'autres c'est leur premier printemps. Les tulipes exotic emperor répondent aux accords du chaenomeles sp Kinshiden et l'on se dit qu'à l'automne on va intensifier l'effet en ajoutant d'autres bulbes dans cette gamme blanc-vert.
Quant à la clématite alpina Francis Reeves, elle ne pouvait rêver plus bel écrin qu'un berberis en fleurs.
L'appel à la floraison résonne partout dans le jardin et a réveillé très tôt la pivoine arbustive Feng Dan Bai qui se retrouve en boutons. De quoi croiser les doigts pour éloigner les gelées tardives.
Pouvait on imaginer en voyant la ramure acérée et dénudée du poncirus trifoliata qu'elle serait aujourd'hui couverte d'une délicate floraison
et que les amélanchiers allaient hisser les voiles dans la brise printanière.
Petit coup de coeur pour la vinca minor Atropurpurea que l'on imagine déjà courir parmi les heuchères Cappuccino et Chocolate Ruffles, et la fougère Nipponicum Pictum aux beaux reflets métalliques.
Au menu du week-end taille des haies des quatre clos. On cherchait une idée pour sortir du schéma traditionnel de la taille et avoir une vision plus graphique. L'idée a été d'interpréter les techniques de plessis mélangées à la technique de l'arcure.
C'est ainsi que les acers Zoeschense annae se sont mis à jouer les contorsionnistes avec une relative docilité. Il n'y a plus qu'attendre les feuilles.
Après ce petit échauffement et une bobine de fil de ligature plus tard, nous voilà repartis dans les plantations. Et ce sont encore une dizaine d'euonymus qui ont rejoint la clairière d'or
qui petit à petit se dessine.
Un jour on vous contera l'histoire de la Clairière d'Or.