Avec la fin de l'automne, tombent les dernières tentures de verdure, s'assèchent lentement les fontaines végétales et bientôt se diffuseront les panaches des épillets.
C'est alors que se réveillent les volumes et que se dressent les formes sur un tapis mordoré.
Le jardin s'ouvre à la pérennité dans une succession de tableaux qui nous accompagneront tout au long de l'hiver.
Bruyères, conifères et persistants orchestrent le paysage de leurs textures, de leurs couleurs et de leurs silhouettes singulières.
Planté il y a une dizaine d'années dans des conditions effroyables de sécheresse et d'ombre, le petit cryptomeria diffuse enfin sa plumeuse ramure en contrepoint de quelques topiaires de buis.
Dans la lande, réapparaissent les pinus mungo, les thujas occ. Golden Globe,
les thuyas pyramidalis aurea.
C'est tout un univers végétal qui se manifeste maintenant avec les cistes, les berbéris persistants et l'if baccata repandens.
Le groupe de "vélociraptors" s'est paré de paillettes dorées.
Quant à la persistance s'associe la palette des couleurs des berbéris, des yuccas, des choisyas et des abélias sous la fronde des hellébores et des bruyères, il y a de quoi réchauffer l'hiver.
Au détour d'un massif une petite scène pérenne qui mélange les boules duveteuses du phlomis et les touffes jaillissantes du carex Evergold.
Sur le petit sentier qui mène à la maison, les potées de pensées et de petits conifères tiennent compagnie aux fatshederas, aux hellébores, aux carex et aux heuchères.
La vie au jardin ne s'arrête pas en décembre à qui sait entendre le battement de coeur des persistants.
Et c'est de tout coeur que l'on vous souhaite à tous un joyeux Noël.