automne

L'automne au Vigneau fait chanter les scies et claquer les sécateurs. Il est venu le temps des chantiers de taille. 

Petit exercice du week-end, reformer la haie le long du chemin qui était devenue un mur épais de plus de quatre mètres de haut. Et même vert, un mur reste un mur.

Le principe a été de dégager des troncs principaux pour créer des arbres tiges et en dessous dresser une haie à 0.80 m de hauteur à partir des branches basses;

La haie ainsi traitée va pouvoir s'intégrer par transparence avec son environnement.

On en a profité pour garnir la base de la haie de quelques bulbes de narcisses. Le plantoir acheté pour l'occasion n'était pas de trop car la terre était dure et séche.

Les travaux de taille au Vigneau passent aussi par des petits délires et ce sont les charmes qui se sont prêtés au jeu. Une trentaine de charmes alignés vont petit à petit se transformer en personnages énigmatiques pour créer l'allée des Errants, Halloween, sors de ce corps !

Dans le jardin bleu, reprise en main des elaeagnus angustifolia par de la taille en transparence pour lui redonner de la lumière et l'ouvrir à la perspective des bouleaux blancs.

Ce sont les massifs qui ont profité du broyage.

Tandis que dans d'autres parties du jardin c'est la quiétude, chacun profite de cette fin de semaine printanière.

Et les cotoneasters horizontalis se dressent et se lovent au soleil.

Les toujours verts attendent leur entrée en scène lorsque tous les caducs auront perdu leurs feuilles.

Et comme une arche d'éternité, l'if aussi attend son heure.

Mais une heure qui semble lointaine si l'on en croit les rosiers toujours en fleurs pour nos petits bonheurs.

Dans son dernier billet, Maryse du blog au gré du jardin nous invitait à une marche contemplative en se laissant porter par la magie de l'automne et à ne faire rien d'autre que d'être au jardin.

Pour nous c'est une histoire qui commence au bout du jardin dans une haie en formation appelée à devenir l'allée des errants où des charmes seront travaillés en silhouettes énigmatiques. Etonnant mais la nature a devancé notre projet en dessinant au pied de chacun des charmes un rond de sorcières : du land art au naturel !

Ce que l'on aime au jardin c'est y cultiver des paysages parfois pour de petites scènes dans lesquelles plonge le regard comme dans ces bruyères et ces euphorbes éclaboussées de lumière qui se mêlent aux conifères.

Parfois c'est se sentir petit au milieu d'une allée sous les frondes de jeunes ormes Saporo Gold.

C'est promener le regard dans les massifs, l'attarder sur les formes et les couleurs et le lever sur les feuillages qui s'illuminent.

C'est découvrir de nouvelles nuances et de nouvelles lumières qu'apporte la chute des feuilles.

C'est voir le temps qui semble s'être arrêté sur des paysages avec des tons de photos vieillies.

C'est perdre pied dans les brumes des miscanthus.

C'est assister à la dernière parade quand les feuilles se font confettis et quand les roses dressent leurs ultimes boutons.

C'est poser un oeil attendri sur notre jardin bleu qui découvre là son premier automne.

C'est la surprise en voyant Bukavu qui trompé par le soleil se croit toujours en été.

Pour poursuivre ce moment de contemplation depuis la maison, rien de tel que des petites potées en violetttes et graminées.

C'est sous un soleil estival que se sont déroulés les travaux au jardin ce week-end. Pas question de planter, il n'a pas plu depuis un mois. Alors qu'est-ce que l'on fait au Vigneau quand on ne plante pas ? Et bien oui on taille ! 

Pour s'échauffer rien de tel qu'une taille tout en douceur de la vague de lonicera.

Petite séance de remise en forme autour de la maison. L'allée du massif austral en façade a été dégagée. Ghislaine de Féligonde a été toilettée et nous fait profiter de sa délicate remontée.

Sur la face ouest, petit nettoyage pour plus de lisibilité sur le sentier. Petit clin d'oeil à Françoise du blog le jardin des violettes qui pourra découvrir sa nérine en fleurs malgré les assauts répétés des gastéropodes.

Dans le massif de la Fontaine, les ronces tibétaines ont été taillées en transparence. Les végétaux sont à leur apogée et se lient les uns aux autres dans un fragile équilibre.

Dans de tels massifs mieux vaut contempler plutôt qu'intervenir. Cléomes, verveines et dahlias jouent une folle symphonie en mauve.

Plus loin dans le jardin, l'automne a doré le feuillage du frêne et déposé un tapis ambré à son pied.

Le régime sec rien de tel pour les graminées. Du soleil elles en redemandent.

Qu'il est doux ce moment où les épillets rencontrent les floraisons remontantes.

Même le miscanthus Morning Light a décidé de jouer le jeu cette année, il va fleurir.

Petit jeu de lumière pour le plaisir des yeux.

Toujours pour le plaisir des yeux, petit tableau de fin d'été

On termine avec notre rosier coup de coeur, Sea Foam parmi les miscanthus et toujours disponible à la pépinière Champ Fleury (ex Daoust).

mais très vite les rayons ont réchauffé l'atmophère,

le soleil jouant dans les feuillages

en composant des scènes oniriques.

Mais l'heure est à l'action, nous rêverons plus tard car des petits rosiers sont encore arrivés au Vigneau dont Moonstone (Pierre de Lune), son seul nom nous emporte déjà très loin

accompagnés de trois petits picea glauca conica qui vont s'installer dans l'espace de topiaires et surtout nous apprendre l'art de la patience.

Nettement plus rapides par l'effet, deux nouvelles potées se sont invitées sur la terrasse composées d'hellébores hâtives et de bruyères

Et puis un petit feu en fin de journée pour prendre le relais du soleil.

C'est alors que nous découvrons qu'une attaque de "boulimite" s'est propagée dans le jardin

et qu'elle n'a pas épargné le vieux saule sekka

ni le sequoia sempervirens adpressa.

Nous ignorons les conséquences de ce nouveau virus et nous sommes preneurs de toute information le concernant.

En attendant cela nous a donné des idées de décoration au jardin et c'est le rouge gorge qui en a profité.

Ce week-end nous avions le coeur léger à l'image de notre rosier Bouquet Parfait qui en décembre se révèle en rose.

Et pour poursuivre le chantier du massif ouest, un escadron de bruyères est venu prendre la relève d'une troupe d'anémones du japon en déroute.

Le jardin se transforme souvent en parcours santé avec des nombreuses balades automnales derrière la tondeuse pour le ramassage des feuilles qui viennent alimenter les massifs.

Les acers palmatum se sont enfin décidés à prendre feu. De quoi réchauffer le regard mais pas les doigts car il fait plutôt frais ce matin.

Les ramures déjà effeuillées par les coups de vent du nord apportent encore plus de légèreté dans le paysage.

Le jardin se fait songe et le promeneur rêveur

bercé par la douceur des graminées comme un baume au coeur.

Doucement les scènes s'endorment, les formes s'estompent,

alors s'envole l'âme des miscanthus.

Vous l'aurez compris, ce week-end au Vigneau flotte un air de douce errance et l'envie de ne rien faire !

Grâce à Nikki, sous le ciel ardennais, la valse des rétrospectives se poursuit et fait danser les billets de septembre.

Une rencontre au jardin pas comme les autres. Durant quelques heures nous nous retrouvâmes substituts parentaux d'un perdreau égaré. Il nous a suivi comme une ombre dans le jardin une partie de la journée et même dans la maison. Le soir venu, l'oiseau est reparti. Une journée de gagnée en période de chasse ça compte dans la vie d'une perdrix !

Il est revenu le temps des plantations,

les coups de coeur s'installent au jardin

Mahonia "Soft Caress"

et l'on découvre leurs premières floraisons.

Clématite avant-garde

Il est venu le temps des graminées

qui jouent dans la lumière

devenue rasante

Pennisetum

tandis que les roses remontent

et nous font croire

Rosier Fairy et perovskia

que l'été vient d'arriver.

Rosier grimpant Purple Splash