Périple dans des jardins du Cotentin en juin
Publié le 27 Juin 2025
Comme chaque année, mi-juin notre petit groupe de six jardiniers a repris la route des jardins et cette fois c’est dans le Cotentin que nous avons décidé de cheminer de jardins en jardins.
Ne disposant que d’une semaine, le choix s’est révélé cornélien car le Cotentin est un pays de jardins et de passionnés de plantes.
Chaque jardin a sa particularité mais tous cultivent merveilleusement bien l’accueil et le partage de la passion pour les végétaux.
Notre première étape nous a conduits sur l’île de Tatihou où accompagnés par une des jardinières des jardins nous avons fait connaissance avec la flore australe et les plantes endémiques de l’île. Le dépaysement fut total.
A l’origine du dynamisme des ouvertures de jardins, il y a l’association Cotentin Côté Jardins créée il y a 15 ans à l’initiative de Jérôme Goutier pour fédérer des propriétaires de jardins. Nous avons eu le privilège d’aller à la rencontre de Jérôme et son jardin « La Bizerie ». C’est un vallon fabuleux qui abrite une grande diversité végétale et des plantes rares.
Le jardin de Basroger aux Moitiers-en-Bauptois, un jardin à quatre mains où le jardinier se fait souvent conteur. On y déambule le long de massifs soigneusement mis en scène où chaque plante exprime sa personnalité.
Le jardin du Radiophare à Querqueville est l’œuvre d’une artiste et de son ingénieur ingénieux. Campé autour d’un ancien radiophare, le jardin s’exprime au travers de différentes thématiques donnant à chaque lieu une atmosphère particulière où se mélangent émotions et esthétique.
La Bosquerie à Auxais. Une ferme jardin où le point de départ était l’embellissement de la cour et au fil du temps la passion dévorante pour le végétal a transformé ce lieu en un univers d’une incroyable diversité où les mises en scène s’appuient sur la spécificité de l'endroit avec son chemin creux et ses anciens bâtiments agricoles.
La ferme des Roches à Martinvast. Quand une anglaise débarque dans le Cotentin le jardin se fait cottage et poétique dans un savant et pétillant mélange de couleurs. Sa passion des roses est sans limite et la jardinière est toujours en quête de nouveauté et de beauté.
Au Phil du jardin à Helleville. Le jardin d’un néophyte qui par l’expérience, les rencontres a su mettre en scène des végétaux avec une présence remarquable dont des érables, des camélias, des rhododendrons et un imposant davidia involucrata surnommé arbre à mouchoirs.
Terre d’Aïeuls à Barneville-Carteret. Perché sur les hauteurs de Barneville, ceinturé de murs avec pour point de mire le clocher de l’église, le jardin est un écrin où il fait bon y déambuler où se mêlent vivaces, arbustes et annuelles dans un délicieux méli-mélo.
Le jardin du Revers à Notre-Dame-de-Cenilly. Le jardin se fait théâtre avec des mises en scène qui interpellent les visiteurs, tantôt dans la contemplation, tantôt dans l’interrogation jusqu’à transformer le spectateur en acteur. Bravo l’artiste !
La Guesnonnière à Montcuit. Un jardin comme l’oeuvre d’une vie créé dans une ancienne carrière. On y découvre la magnificence et la zénitude d’un jardin japonais avec tous les éléments qui s’y rapportent. On y retrouve les arbres taillés en nuage, l’étang, la cascade, les pierres dressées, les mousses et le gravier ratissé.
Le jardin botanique de Vauville. Un jardin exotique en XXL qui conduit aux antipodes et qui se prolonge jusqu’à la mer. La collection des végétaux est admirable et l’allée des gunneras inoubliable.