Au coeur de la Bretagne, un manoir et ses jardins racontent des poèmes où comme des strophes les scènes se succèdent,

font rimer la pierre avec le végétal

et la lumière avec la forme.

Le poème se fait parfois onirique,

souvent romantique.

Les couleurs sont comme des mots,

elles jouent,

s'accordent,

et se conjugent en rythme.

Et puis il y a une pause, comme un soupir,

un point.

Et soudain comme Alice, on est dans l'autre monde.

Petite info :

nous avons reçu un message cette semaine du jardin de Caradec que nous avions visité l'été 2011 et qui a obtenu le 2é prix ex aequo Bompland. C'est la première fois qu'un prix Bompland est décerné à un jardin du Morbihan. Nous avons été remerciés pour notre contribution photos au dossier.

La suite des rétrospectives à l'initiative de Nikki,

Sous le Ciel Ardennais, en avril

Notre photo préférée : c'est le temps des verts acidulés

Notre découverte : la délicatesse de la tonalité des fleurs du Chaemomeles sp Kinshiden

Quelques photos du mois : 

Les couleurs en douceur

Les boutons prometteurs

L'hortensia du bonheur

Les arbustes de blancheur

Les instants de candeur

Le passage chez le tailleur

On lui a évité le ferailleur, elle a retrouvé sa vigueur

Notre malheur du mois : la disparition de tous les pittosporum dont certains formés en topiaire depuis plusieurs années.

Automne pluvieux fait les jardiniers astucieux. Quelques heures de pluie pour dresser une obélisque et suspendre des potées.

Automne radieux fait monter les arrosoirs aux cieux pour le plaisir

des yeux.

Automne laborieux fait le jardinier tailler, broyer et pailler.

Automne lumineux fait dorer les chemins.

Automne impudique fait dénuder les ramures rougissantes.

Automne coloré fait le paysage se renouveler,

les volumes se redessiner,

et se pastelliser.

L'automne est un artiste et nous lui ouvrons une galerie comme nous l'a si joliment suggéré Françoise,  du jardin des Violettes.

Faire de son jardin un paysage, c'est bien là la quête qui nous fait cheminer dans les jardins, dans la nature, dans l'imaginaire et dans les livres.

Parfois le chemin s'éclaire par la pensée de l'autre, c'est ce que l'on a pu ressentir en découvrant le travail du paysagiste breton Erwan TYMEN.

Il se dégage de la plupart des jardins présentés l'expression d'une intemporalité, la marque d'une nature symbolisée et permanente.

       Les idées forces qui nous ont transportés :

• Une architecture organique dans laquelle les végétaux sont travaillés et sculptés pour former des masses qui semblent se minéraliser

• Une mise en scène qui joue en permanence avec les contrastres des formes et des textures et qui s'appuie sur les ombres et les lumières.

• Un jardin compris comme une construction dans lequel paysager c'est bâtir, c'est dresser des volumes qui résonnent entre eux.

On s'y essaie,

l'entreprise est longue et passionnante.

Nikki, sous le ciel ardennais propose une rétrospective au jardin au mois de mars à partir de quatre critères.

Notre photo préférée parce qu'elle évoque le réveil de l'activité

au jardin

Notre coup de coeur par son originalité

Ribes Gordonianum

On aime sa floraison légère

Spirée prunifolia

On aime sa grâce

Magnolia stellata rosea

Ils nous font rêver

Prunus Accolade

Prunus persica Taoflora pink

Ils sont le printemps

Saxifrage Arendsii

comme une éclosion,

Crocus

comme un symbole de renouvellement car depuis plus de 40 ans, elles reviennent chaque printemps.

Notre déception, la mort du cercis forest pansy

dans l'espace japonisant.