C'est à la rencontre de la gent Berbéris que nous vous convions aujourd'hui. Des arbustes au fort, voire au mauvais caractère et qui ne se laissent toucher que des yeux.
Notre première relation avec les berbéris s'est faite au jardin sous la forme d'un vieux berbéris Darwinii qui a maintenant plus de quarante ans et qui continue fidèlement à nous accompagner dans nos réflexions et nos essais de taille. Sa floraison printanière jaune-orangé a donné son tempo au massif.
Depuis d'autres de ses congénères se sont installés dans le jardin et l'on a pu apprécier à quel point cet arbuste pouvait être résistant tant à la sécheresse, qu'à la terre ingrate et même aux dents des lapins.
Si pour certains la taille en transparence permet d'alléger leurs silhouettes, pour d'autres comme le berbéris Candidula nous avons opté pour la taille en dôme ce qui a permis de l'intégrer dans des massifs de formes. En avril c'est un bouquet de fleurs jaunes qu'il nous livre.
Le Candidula est très dense et demande plusieurs tailles dans la saison pour conserver sa forme ce qui permet à chaque fois d'apprécier ses caractéristriques épineuses. Aucun gant ne résiste longtemps à ses aiguillons.
Il fait partie des berbéris persistants et participe aux reliefs des massifs au cours de l'hiver.
Voilà le berbéris linearifolia Orange King qui aurait tendance à préférer les terres acides, il n'est donc pas très poussant chez nous mais l'on ne peut se passer de sa magnifique floraison et de l'éclat vert-bleuté de son feuillage persistant.
Quant au berbéris thunbergii Atropurpurea, il participe de son contraste à une scène que nous affectionnons particulièrement et que d'ailleurs nous vous faisons souvent partager.
C'est un berbéris semi-persistant en fonction de la dureté des hivers et ses nouvelles pousses sont toutes en nuances pourprées. A l'automne, c'est l'ensemble du feuillage qui rougeoit.
C'est un genre où à la diverté des feuillages s'ajoute la diversité des ports. Le berbéris sténophylla au port grêle et élancé presque sauvage a été adopté par notre Lande.
Ses rameaux fleuris au printemps sont en résonnance avec le jaune acidulé des ronces tibétaines. C'est l'un des berbéris les plus résistants à la sécheresse mais aussi agressif qu'une ronce.
Encore un petit fragile chez nous qui rêve de terre acide et légère, c'est le berbéris thunbergii Rose Glow. Mais comment se priver de son feuillage éclaboussé de nuances crème rosé.
Tapis dans les graminées c'est le berbéris thunbergii Admiration qui se cache au pied du rosier Aprikola. C'est une variété naine comme d'autres berbéris tel le berbéris darwinii Nana.
Si la rencontre peut être parfois douloureuse, ils ne s'adressent pas qu'aux jardiniers aux penchants masochistes mais à tous ceux qui sont en quête de persistants, de floraisons printanières et de belles couleurs automnales.