Le temps est venu de travailler le jardin comme une esquisse

Cotoneaster lacteus et rosier grimpant avant

en allégeant les ramures

ne laissant que quelques traits.

Cotoneaster lacteus et rosier grimpant après

C'est le temps des moissons pour les hydrangéas

et les charettes se remplissent.

Les rosiers sont rajeunis

Rosier Macy Pride

Rosier Pierre de Ronsard dans sa plus simple expression

et les massifs regarnis.

Chamaecyparis pisifera Sungold, thuja occ. Rheingold, pinus mugo mughus

en remplacement d'une Véronique gelée

Erica darleyensis

Pour quelques temps encore les silhouettes arborescentes rafraichies

vont danser sur l'horizon.

Salix sekka

Dehors la fête battait son plein sous le regard envieux des captives

Clematis armandii "Snowdriff"

Clematis armandii "Apple Blossom"

Mais les lendemains de fête sont parfois douloureux

Phlomis

et beaucoup ont la feuille de bois.

Escallonia Iveyi

Céanothus thyrsiflorus "Aureovariegata"

Certains ont encore de la neige dans leurs rêves,

Miscanthus morning light

d'autres pensent déjà le printemps

Yucca filamentosa Garland Gold

Pinus winter gold

Rhipsalis

et nous invitent à voir la vie en rose.

Cornus Alba Sibirica

Azalée japonaise

Ainsi va continuer la vie au jardin.

Terreau de feuilles et paillis à étaler

Le porche franchi comme une porte du temps,

le visiteur plonge dans une quête initiatique.

L'art et la nature s'emmêlent

et forment des paysages nostalgiques,

symbole d'une renaissance passée.

Les mythes oubliés surgissent dans le labyrinthe de nos pensées.

La quête se poursuit dans une nature assagie

que vient troubler la déraison de l'art

qui cultive le paysage

en tableaux d'un romantisme à l'anglaise

ou d'inspiration florentine.

Difficile de résister à l'effet de mode,

alors on a craqué et nous aussi,

on s'est fait faire un jardin tout blanc

et on nous a même fourni les décorations.

Mais la réalité est plus dure pour certains

qui ont besoin de notre soutien

mais pas tous.

Plus sérieusement, intéressons-nous à ces fleurs audacieuses

qui osent fleurir en hiver.

Dans un article de "Jardins de France", le botaniste Jean-Michel Groult nous explique que ces extravagantes précoces profitent des quelques insectes en activité hivernale.

Etonnamment, la pollénisation est plus efficace qu'au printemps où la concurrence est rude.

D'autres profitent de l'absence de feuilles pour diffuser plus facilement leur pollen grâce au vent.