Publié le 31 Janvier 2015
Fin janvier est une période bien particulière au jardin comme la fin d'un crépuscule ou le début d'une aurore, tout dépend des états d'âme du promeneur ou de l'état du ciel. Ici et là des signes de vie demeurent et nous rappellent qu'il y avait là de l'opulence fleurie au milieu de toutes ces ramures brunes et dégarnies.
Il semble couler de la jarre couchée comme une nostalgie qui berce les acorus, les ophiopogons, les euphorbes
que vient rompre dans un clin d'oeil radieux la potée de bruyère et de primevères.
Comme une résistance à la monochromie ambiante, les nadinias domestica et Fire Power s'embrasent.
Et le généreux sarcococca nous offre au passage ses fruits, ses fleurs et son parfum.
Le phlomis ne semble pas encore avoir souffert des gelées malgré la sévère taille d'automne. Il faut dire que les carex font tout pour le réchauffer.
Dans la rigueur de l'hiver, il est bon de plonger le regard dans la douceur du moutonnement des bruyères et des buis.
C'est en hiver que la clairière d'or ose la couleur avec quelques bruyères parmi les dizaines d'euonymus.
Le jardin bleu d'ailleurs plutôt gris en ce moment a été taillé et attend une demi-douzaine de poteries bleu Majorelle.
Une balade qui s'achève sur les dernières roses du jardin, vertes comme l'espérance du retour des beaux jours.