Le nandina, ne serait-il pas un arbre de Noël ? En tout cas ce ne sont pas ses boules qui le contrediront et qui mettent le jardin en fête.

Les têtes fauves des hêtres moutonnent en couleur le massif du Levant.

Depuis quelques temps les merles peu sensibles à la déco font leur marché sur le dos des pyracanthas.

Le berbéris non content d'une petite remontée florale, nous a aussi fait une jolie fructification bleutée.

La pause café n'est plus de saison et sur la table ronde place aux décorations.

A Noël tout est permis, les oiseaux se font d'albâtre, les étoiles de fil d'argent et les pots de cristal.

Un challenge pour les jacinthes, être en fleurs pour les fêtes, n'oublions donc pas de rentrer le panier.

Dans la véranda, début de répétition

car il n'y a plus que quelques marches à gravir avant le grand soir.

Comme pour contrer la baisse des températures et la grisaille ambiante, une fièvre festive monte dans le jardin avec une première poussée éruptive de boules colorées.

Les premiers symptômes étaient apparus sur les nandinas et les cotoneasters, et le phénomène s'est amplifié dans l'allée de l'entrée.

Contaminant l'arbre aux corbeaux qui s'est recouvert de sphères écarlates.

Quant au petit orme Jacqueline Hillier, c'est avec des boules dorées qu'il s'est retrouvé.

Une atmosphère pour nous rappeler que l'heure sera bientôt aux joyeuses festivités.

Une atmosphère dans laquelle le jardin semble lui-même emporté car pour l'occasion le bouleau a revêtu sa livrée la plus immaculée.

Des traits de personnalité s'écrivent avec légèreté dans le paysage, un trait vertical pour le bouleau, des gribouillis pour la ronce tibétaine, des myriades de tâches rouges pour le malus Everest.

Dans le clos rouge et blanc ce sont les cornus Bâton Rouge qui ont allumé le feu au pied des bouleaux Jacquemontii.

Même le vent s'est mis de la partie pour faire danser les épillets.

Les frileuses ne sont pas en reste et aux quelques floraisons, des coeurs rosissants se sont mis à battre

à l'unisson de la collection coups de coeur.

Un petit présent pour la sainte Catherine venu de la Bretagne sous la forme d'un nandina dont nous ignorions jusqu'à ce jour l'existence, un nandina domestica Otanfunanten. Google n'est pas bavard à son sujet mais pour l'heure on aime son port pyramidal. 

Le petit chouchou du moment, un jeune thuja occidentalis Sagrada à la silhouette affirmée de bonsaï et déniché aux pépinières du Champ Fleury. Croissante lente assurée et culture en pot appréciée.

Pour accompagner la chute des feuilles, une chute de neige s'est invitée dans le jardin un beau matin.

Malgré les bourrasques de vent glacé, le tilleul fait de la résistance

ainsi que les deux liquidambars styraciflua Golden Sun.

Dans la Lande, le miscanthus Morning Light n'a pas fait d'épillets mais s'est rattrapé par les couleurs de son feuillage automnal.

L'heure des dernières tontes va bientôt sonner et la plupart des feuilles ont rejoint les massifs en couverture

et les euonymus de la clairière d'or rêvent déjà sous la couette.

Mais les nandinas domestica nous rappellent qu'il est temps de sortir les boules et les guirlandes

et mettre le jardin en fête.