Val Maubrune à la une
Publié le 27 Août 2017
Nous vous contons aujourd'hui notre rencontre en Creuse avec le jardin de Val Maubrune. Mieux qu'une rencontre, un choc émotionnel partagé avec le club des six : Maryse et Jean-Luc du blog "Au gré du jardin", Hélène du blog "Rouge cabane" et Fred du blog "Le jardin du Mayet".
Cela faisait plusieurs années déjà qu'à travers des reportages, des articles, ce jardin nous hantait par sa conception paysagère, par la conduite et le choix des végétaux, et son intégration dans l'environnement.
A l'origine une grande et vieille saulaie qui recouvrait un vallon. C'est là que Thérèse et Gérard inspirés par le mouvement naturaliste ont composé dans cet immense jardin une ode à la nature.
Oublions le temps du voyage les conventions jardinières, les modes ostentatoires et les appareillages. Envolons-nous ...
Un pas de plus et le regard plonge dans le vallon, se laisse caresser par la longue étendue de graminées et s'accroche au bosquet d'hydrangéas paniculata. C'est là le premier contact avec le jardin, une émotion pure, intense ...
Et puis c'est la descente au fond du vallon par un cheminement étroit où l'on se sent immergé dans les masses végétales architecturées par des rejets de saules travaillés en transparence.
Il se dégage de ces compositions végétales une grande subtilité, elles jouent à la fois du flouté et à la fois de la rythmicité.
Le fond du vallon est humide et les fougères sont reines.
Les textures génèrent des effets de lumière particulièrement remarquables.
On se rend compte progressivement que la lumière est aussi le fil conducteur de ce jardin. Elle crée une ambiance adoucie et magnifiée par le travail des végétaux qui semble laisser libre cours à une nature à peine apprivoisée.
La limite entre sauvage et maîtrisé est un jeu permanent qui révèle de la part des jardiniers une grande connaissance des végétaux et aussi de l'art de la composition.
Nous y avons aussi découvert le monde des fougères, ce sont des dizaines d'espèces qui jalonnent ce petit sentier.
Ainsi que le sanctuaire des mousses.
Et c'est déjà la fin du voyage. Le sac à souvenirs est rempli et pas nécessairement d'idées à prendre mais surtout de l'esprit de la conduite de ce jardin.
Encore un grand merci à Thérèse et à Gérard pour leur enthousiasme à partager leur passion, pour l'émotion ressentie. Il y a comme cela des rencontres qui font que l'esprit jardinier s'élève.