La permanence au jardin
Publié le 11 Octobre 2014
Dans chaque pierre il y a un instant d'éternité. Parfois maudite par le jardinier lorsqu'elle l'empêche de planter, il se plaît parfois à l'accueillir dans son jardin comme un ancrage du temps.
Les pierres au jardin ont une histoire. Celles qui marquent l'allée du massif austral constituaient autrefois le pavage d'une étable, combien de générations de vaches y sont passées pour les polir ainsi de leurs sabots ?
Quoi de plus charmant que quelques marches de pierres moussues et lêchées par une frise de lierre. Un souvenir de trente ans déjà que nous avons réalisé pour faire se rejoindre deux parties du jardin.
Gardée par deux heuchères, une pierre venue d'Ecosse se tapit dans un coin. Une pierre offerte à un Noël et qui fut prétexte à la réalisation d'un micro paysage.
Le père Noël Ecossais a encore récidivé et cette fois là la pierre avait été travaillée et sert d'abreuvoir aux oiseaux.
Jamais deux sans trois, encore un morceau d'Ecosse qui trône fièrement dans le massif de la fontaine.
Devant l'entrée de la maison, il y a ce bloc d'ardoise qui était déjà là avant notre arrivée. Combien de fois nous y sommes nous assis face au soleil ?
Devant la maison, il y a aussi cette petite auge de pierre et les oiseaux l'adorent.
Encore une réalisation maison, un muret de pierre séche assailli par les géranuims et les gauras.
Il y a un architecte qui disait qu'il y a deux moments importants dans la vie d'un bâtiment : le premier, c'est le jour où sa construction est achevée et le second, c'est quand le lierre atteint le faitage.
Pour nous pierre et lierre sont intimement liés et participent à la notion de permanence des lieux faisant que ce qui est semble avoir toujours été.
Il n'empêche que le lierre demande beaucoup d'attention et qu'il faut régulièrement calmer ses ardeurs !
Ou le circonscrire sur un territoire bien déterminé.
Face au végétal qui varie sans cesse avec le temps, la pierre a cette constance rassurante et apaise le jardin.