En août le jardin ne connaît pas la déroute.

Août tant redouté des jardiniers s'avère cette année, du moins en Sarthe, particulièrement clément vis à vis du jardin avec une pluviométrie généreuse depuis juillet. Profitons-en avant que la deuxième quinzaine d'août nous joue peut-être des tours.

Il y avait longtemps que nous n'avions pas vu l'herbe aussi verte en cette saison et des feuillages avec une telle luxuriance.

Même le mouton n'en revient pas d'une telle herbe qui verdoie.

Les massifs d'ombre dans un tel contexte tirent pleinement leur épingle du jeu : lamiums, fougères, géraniums, épimediums, ... ne sentent point le roussi.

Le Cercis canadensis 'Hearts of Gold' peut encore faire jouer son feuillage dans le contre-jour alors que l'an dernier il présentait sa ramure décharnée.

Dans cet univers de verts, l'amélanchier annonce cependant les prémices de l'automne.

Profitant d'une relative humidité ambiante, heuchères et hydrangeas paniculata batifolent entre rubus, vinca et euonymus.

Même de mémoire de lutin on ne se souvient pas d'une telle verdoyance en août.

Quel plaisir de déambuler et de poser le regard sur un monde végétal qui exulte. 

Etonnant massif qui cette année n'a subi aucune intervention et se modèle au rythme de la progression des végétaux.

Les remontées de rosiers sont à l'unisson de la verdeur générale et se font généreuses. Pour rappel l'an dernier non seulement les rosiers ne remontaient pas mais beaucoup étaient effeuillés.

Dans la Lande, les conifères malmenés par la canicule l'an dernier semblent avoir oublié ce triste épisode.

Les fougères étalent encore majestueusement leurs frondes et ajoutent leur touche forestière.

Mention spéciale pour le Ceratostigma Willmotianum 'Forest Blue', une petite boule d'azur très florifère et résistant à la sécheresse qui en cette période ravive les bordures de massif.

L'été de cette année est aussi un petit plus pour notre factrice qui a droit à chaque visite à la remontée spectaculaire d'un rosier dont malheureusement le nom nous a échappé.