Publié le 21 Septembre 2020

Il y a quelques jours, une envie de Bretagne, de vert et de fraîcheur nous a conduits dans le Finistère avec dans notre quête le jardin de Kériel. Il y a déjà un certain temps que ce jardin créé par Guénolé et Gaston éveillait notre curiosité. Et c'est très gentiment après leur journée de travail qu'ils nous accueillirent chaleureusement. Le portail franchi, comme Alice, nous nous retrouvons dans un ailleurs hors du temps où les végétaux se plient à l'imaginaire.

Là où le Levant se lève, le jardin de Kériel

Tout y est construit, savamment orchestré pour emporter le visiteur dans un voyage où chaque étape se décline en tableau paysage comme ici le jardin de mousse caressé de la lumière filtrée par les chaumes des bambous. Le flouté des touffes d'Hakonechloa jouent gaiement avec la rigueur des topiaires.

Là où le Levant se lève, le jardin de Kériel

L'eau est présente au jardin et on la retrouve ici sous la forme d'un bassin bordé d'une rive en galets et d'un enrochement où s'accrochent les végétaux. L'effet est particulièrement réussi avec beaucoup de naturel et de légèreté.

Là où le Levant se lève, le jardin de Kériel

La taille et le travail de transparence subliment les végétaux et confèrent à l'ensemble l'expression d'une nature apaisée. 

Là où le Levant se lève, le jardin de Kériel

Quand la lumière se met à jouer avec la rondeur des moutonnements et les bois dénudés, le jardin se fait onirique. Quelle belle source d'inspiration !

Là où le Levant se lève, le jardin de Kériel

Les cheminements peuvent se faire précieux et les lieux propices à la méditation par la subtilité des nuances végétales.

Là où le Levant se lève, le jardin de Kériel

Surplombant le bassin, le junipérus étire ses plateaux en nuages, du grand art.

Là où le Levant se lève, le jardin de Kériel

Guénolé a aussi la passion des bonsaïs et ils s'inscrivent dans le paysage comme autant de tableaux vivants. A noter le graphisme de la structure qui vient en contre point de l'ensemble et qui l'ancre dans son environnement.

Là où le Levant se lève, le jardin de Kériel

Les styles se juxtaposent sans se heurter comme ici où la cohérence de la mise en scène est assurée par le caractère accentué du graphisme.

Là où le Levant se lève, le jardin de Kériel

Les jardiniers sont parfois des faiseurs de rêves et on s'est plu à rêver sur ce tableau végétal. Il faut dire que Gaston est un chineur invétéré qui finit toujours par trouver l'objet qui va sublimer une mise en scène.

Là où le Levant se lève, le jardin de Kériel

Taillés en transparence les bambous se font claustras à claire-voie créant ainsi des chambres végétales ouvertes.

Là où le Levant se lève, le jardin de Kériel

Le jardin conduit parfois à vouloir réaliser des rêves un peu fou, c'est ce que Guénolé et Gaston ont fait en créant un espace circulaire demi enterré de style rocailleux. Ils en ont fait le paradis des mousses, des fougères, des saxifrages, ...

Là où le Levant se lève, le jardin de Kériel

La diversité végétale y est impressionnante et l'on y ressent une symbiose parfaite avec le minéral. L'idée est absolument géniale.

Là où le Levant se lève, le jardin de Kériel

Il y aurait encore d'autres mondes à explorer dans ce jardin comme la grande mixed border, la diversité des rhododendrons et des azalées. Oserait-on imaginer leurs plateaux taillés lorsqu'ils sont en pleine floraison. Nous n'avons pas non plus évoqué la passion dévorante de Guénolé pour les hémérocalles et ses belles créations.

Un grand merci à tous les deux pour votre disponibilité. Quel merveilleux moment nous avons passé à découvrir votre délire végétal. Nous avons ressenti avec beaucoup d'émotions tout la passion que vous distillez dans ce lieu. Quel beau moment de partage.

Là où le Levant se lève, le jardin de Kériel

Voir les commentaires

Rédigé par Duo Jardin

Publié dans #Chez les autres

Repost0

Publié le 13 Septembre 2020

A défaut de pluie le pluviomètre s'enivre du parfum des roses.

En attendant la pluie

Plein sud et dans une ambiance d'ombre claire, les plantes compagnes de l'entrée de la maison assurent toujours l'accueil en cette fin de saison. A noter notre petit coup de coeur l'Hebe pimeleoides 'Quicksilver' à l'extrême gauche de la photo.

En attendant la pluie

Le Passage Austral bénéficie non seulement d'un environnement protégé mais il a eu droit à des arrosages. Pour le moral du jardinier, face à la sécheresse ambiante il nous semble important de privilégier quelques espaces où les rosiers remontent et où perdure un soupçon de luxuriance.

En attendant la pluie

A couvert des frondaisons arbustives et nouvellement installés, Nandina domestica 'Otanfunanten' et Sedum 'Purple Emperor' font connaissance.

En attendant la pluie

Les deux Cupressus arizonica 'Fastigiata' ont chacun développé leur personnalité tandis que le Juniperus chinensis 'Blue Alps' préfère jouer les profils bas.

En attendant la pluie

Dans le massif de la Table Ronde, la floraison de l'Aster novi belgii 'White Lady' annonce la fin de l'été.

En attendant la pluie

Pas facile de vivre l'été sur le Talus quand on est un végétal, des épimédiums et la Rubus calycinoides California en ont perdu les feuilles.

En attendant la pluie

Dans l'ombre sèche, il n'y a guère que les cyclamens pour arborer fièrement de la couleur.

En attendant la pluie

Le Malus 'Red Obelisk' nous a délivré une belle fructification malgré une taille plutôt osée au printemps.

En attendant la pluie

Au pied du Parrotia et du Clerodendron trichotomum, fougères, aspidistras, euonymus, ... ont vécu l'été en toute discrétion, tandis qu'en arrière scène les physocarpus ponctuent le paysage.

En attendant la pluie

Ambiance mi floutée mi graphique pour cet espace où se mêlent Cupressus sempervirens 'Totem', divers conifères, Rubus Thibetanus, euonymus, ... .

En attendant la pluie

Il y a quelques rescapés dans l'épisode des remontées, en particulier pour les rosiers Laguna et Quatre saisons. Qu'ils en soient remerciés.

En attendant la pluie

Le peu se fait précieux.

En attendant la pluie

Cette année la rencontre rosiers graminées n'aura été que de courte durée, les premiers ayant déclaré forfait dès la mi-août. Il y aura peut-être une revanche à prendre en octobre si la pluie le veut.

En attendant la pluie

Voir les commentaires

Rédigé par Duo Jardin

Publié dans #Eté

Repost0

Publié le 5 Septembre 2020

C'est dans le Berry que notre envie de vert nous a conduits cette semaine. Et c'est en bonne compagnie avec Jean-Luc et Maryse du blog Au gré du jardinFlorence du blog De l'oeil et la main et Hélène du blog Rouge cabane que nous sommes allés à la rencontre des jardins berrichons. Il en est un que depuis longtemps nous voulions découvrir, c'est le Jardin de Marie à Neuilly en Sancerre.

A peine sommes-nous arrivés, c'est autour d'une table raffinée que nous nous sommes retrouvés et de visiteurs à convives nous sommes passés. Pouvait-on imaginer accueil plus chaleureux ! Ce fut une belle introduction à la visite du jardin et à l'esprit qui l'anime. C'est un jardin qui joue avec son environnement, comme un paysage dans le paysage.

Le jardin de Marie, un jardin où l'on se sent bien !

Même si la canicule et la sécheresse n'ont pas épargné la région, le jardin tire cependant son épingle du jeu comme en témoigne ce somptueux hydrangéa villosa.

Le jardin de Marie, un jardin où l'on se sent bien !

Le jardin se fait le reflet d'une grande maîtrise jardinière. Les végétaux y sont épanouis et conduits en douceur. Nous avons tous craqué pour le Senecio greyi 'Sunshine' particulièrement bien adapté au sec et la générosité de Marie a fait que nous sommes tous repartis avec des boutures.

Le jardin de Marie, un jardin où l'on se sent bien !

C'est un jardin où il fait bon vivre et d'où se dégage un sentiment de paix et d'harmonie.

Le jardin de Marie, un jardin où l'on se sent bien !

Tout est propice à la mise en scène de l'expression végétale.

Le jardin de Marie, un jardin où l'on se sent bien !

Qu'il est plaisant ce moutonnement où se mélangent spirées, potentilles, senecios et d'où s'échappent gauras, euphorbes et valérianes.

Le jardin de Marie, un jardin où l'on se sent bien !

C'est tout un monde végétal qui vient caresser un bâti rural de belle facture.

Le jardin de Marie, un jardin où l'on se sent bien !

Ici et là des topiaires ponctuent l'itinéraire.

Le jardin de Marie, un jardin où l'on se sent bien !

Dans l'espace aquatique, les nénuphars s'ébattent joyeusement tandis que le choisya bronze sur le versant.

Le jardin de Marie, un jardin où l'on se sent bien !

L'une des plantes chouchou de Marie c'est le Begonia Summerwings White Elegance qui n'a pas son pareil en grande potée.

Le jardin de Marie, un jardin où l'on se sent bien !

Les asters commençaient juste à entrer en scène en contraste avec les fructifications. Quelle belle composition !

Le jardin de Marie, un jardin où l'on se sent bien !

Dans le verger, les rudbeckias sont aujourd'hui les rois, hier c'étaient les iris.

Le jardin de Marie, un jardin où l'on se sent bien !

Dans le jardin méditerranéen, helichrysums, lavandes, cistes, graminées, ... prennent des bains de soleil.

Un jardin qui conte une belle aventure jardinière. Un jardin comme une rencontre entre une passionnée érudite et des végétaux, dans le respect de l'environnement avec l'envie du beau et de l'harmonie.

Nous aurons plaisir à le redécouvrir à une autre saison quand exulteront les roses.

Un grand merci Marie d'avoir si joliment et si gentiment ponctué notre itinéraire dans le Berry.

Le jardin de Marie, un jardin où l'on se sent bien !

Voir les commentaires

Rédigé par Duo Jardin

Publié dans #Chez les autres

Repost0