Publié le 26 Janvier 2020

Séquence souvenir avec notre périple jardinier de juillet dans la région de la baie de Somme en compagnie de Jean-Luc et Maryse du blog Au gré du jardin, de Florence du blog De l'oeil et la main, d'Hélène du blog Rouge cabane et de Fred du jardin du Mayet. Après de sympathiques retrouvailles au gîte, nous voilà partis à la rencontre de notre premier jardin, celui de Bernadette et Daniel Richir si joliment dénommé "Reflets de jardin". C'est un jardin de 5 000 m2 situé sur la commune de Pénin dans le Pas de Calais. L'accueil est chaleureux et Bernadette et Daniel nous accompagneront tout au long de la visite.

D'emblée tous les yeux se trouvent captés par le feuillage délicatement éclaboussé du Catalpa bignonioides 'Pulverulenta'. 

Les reflets d'une passion à "Reflets de Jardin"

Le jardin s'est élaboré en plusieurs épisodes. La partie la plus mature a été plantée il y a une trentaine d'années.

Nous avons été témoin de cette belle étreinte fusionnelle entre un berbéris et un euonymus.

Les reflets d'une passion à "Reflets de Jardin"

Avec un PH de 5-6, les écorces sont à la fête comme ici avec ce magnifique Prunus serrula au tronc d'acajou.

Les reflets d'une passion à "Reflets de Jardin"

Un Rhus typhina taillé en transparence domine un jeu de topiaires et laisse entrevoir une taille en nuage. En arrière plan on devine un Fagus sylvatica 'Purple fountain' qui s'élève en serpentant.

Les reflets d'une passion à "Reflets de Jardin"

Nous sommes impressionnés par l'opulence et la variété des végétaux. Ce sont en effet plus de 2000 plantes qui gambadent dans le jardin. Nous avons eu un coup de coeur pour le Berbéris thunbergii 'Red Dream' au premier plan et nous en avons fait son acquisition aux pépinières Hennebelle.

Les reflets d'une passion à "Reflets de Jardin"

La pépinière Mela Rosa de Jean-Lin Lebrun n'est pas loin et "Reflets de Jardin" en a une belle collection à tel point qu'un rosier porte le nom du jardin. C'est avec passion que Bernadette évoque ses roses et leur porte une attention de tous les instants.

Les reflets d'une passion à "Reflets de Jardin"

Fruit du hasard ce semis de Taxus baccata 'Standishi' nous a éblouis de son rayonnement solaire et on rêve que Daniel le bouture !

Les reflets d'une passion à "Reflets de Jardin"

Dans la transparence de l'Ulmus parvifolia 'Sagei' à l'élégante ramure, se laisse deviner les contours du grand bassin.

Les reflets d'une passion à "Reflets de Jardin"

Les scènes défilent comme autant de tableaux plus délicats les uns que les autres.

Les reflets d'une passion à "Reflets de Jardin"

Couleurs, formes, textures se font écho, parfois s'opposent, parfois se complètent créant un ensemble en cohérence mais plein de dynamisme.

Les reflets d'une passion à "Reflets de Jardin"

Les conifères ont aussi la part belle dans ce jardin et nombre de sujets sont remarquables.

Les reflets d'une passion à "Reflets de Jardin"

Bernadette et Daniel ont réinterprété une scène emblématique initiée par Jean-Pierre Hennebelle qui consiste à réunir des arbres à écorces remarquables dans un espace restreint. Ils l'ont personnalisée en y ajoutant une Parthenocissus quinquefolia en guise de couvre-sol. L'effet est époustouflant.

Les reflets d'une passion à "Reflets de Jardin"

Où que le regard se pose l'équilibre est de mise et la végétation étagée modèle les perspectives, du grand art paysager.

Les reflets d'une passion à "Reflets de Jardin"

C'étaient nos premiers pas dans un jardin des Hauts de France et nous avons été transportés, inspirés, enthousiasmés par votre univers végétal. Ajoutons à cela votre gentillesse et votre envie de partager qui nous ont comblés. Un grand merci à vous Bernadette et Daniel.

Les reflets d'une passion à "Reflets de Jardin"

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Rédigé par Duo Jardin

Publié dans #Chez les autres

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Publié le 21 Janvier 2020

Avec le retour du soleil, les floraisons hivernales se révèlent. Même si la neige n'est pas au rendez-vous, les perce-neige toujours fidèles ont allumé leurs lampions laiteux, ouvrant la voie aux jacinthes.

Un, deux, trois, soleil !

Sur un tapis de pervenche, hellébores et primevères se la jouent solaire.

Un, deux, trois, soleil !

Sur un talus ombré, des hellébores commencent à lever la tête.

Un, deux, trois, soleil !

Bien encadré, l'Hamamélis intermedia 'Arnold Promise' envoie doucement ses premiers rayons lumineux.

Un, deux, trois, soleil !

Première floraison pour notre Garrya elliptica planté depuis trois ans dans un sol argileux dont il semble se satisfaire, à noter qu'il est parfaitement résistant à la sécheresse.

Un, deux, trois, soleil !

Le talus exposé plein sud avait beaucoup souffert cet été et en particulier les dernières plantations d'euonymus. Depuis cet automne tout est rentré dans l'ordre et ce petit monde en janvier respire la santé.

Un, deux, trois, soleil !

Le clos rouge et blanc dans sa version hivernale va évoluer avec l'introduction de cornus sanguinea 'Winter Beauty'.

Un, deux, trois, soleil !

Un rayon de soleil ça refait un massif à défaut de refaire le monde !

Un, deux, trois, soleil !

Rien de tel que l'hiver pour valoriser le graphisme du jardin.

Un, deux, trois, soleil !

Il y a des massifs où se prêtent au jeu de boules, buis, taxus, lonicera, ligustrum, abélia et tinus.

Un, deux, trois, soleil !

Le cadeau de Noël des enfants a rapidement trouvé sa place au jardin et se sent comme un poisson dans l'eau, les acorus jouant les gerbes d'eau.

Un, deux, trois, soleil !

La lumière est revenue, profitons en pour planter des décors,

Un, deux, trois, soleil !

s'inventer des histoires

Un, deux, trois, soleil !

et jouer à "lapin perché". Décidément un peu de soleil, c'est beaucoup ...

Un, deux, trois, soleil !

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Rédigé par Duo Jardin

Publié dans #Hiver

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Publié le 17 Janvier 2020

Nous vous convions aujourd'hui dans les jardins de Montperthuis au manoir de la Pillardière. C'est dans le Perche et à l'initiative d'amis en juillet que nous avons fait cette belle rencontre qui est l'oeuvre du paysagiste-jardiniste Philippe Dubreuil, spécialisé dans la restauration des jardins historiques.

Il ne lui aura pas fallu dix ans pour transformer une friche et ses bâtiments percherons du XVième siècle en un magnifique exemple de classicisme en adéquation avec les lieux et son histoire tout en tenant compte de l'environnement et en y ajoutant de la contemporanéité.

Face aux bâtiments, l'espace cour est traité de manière très architecturale et redonne aux lieux leurs lettres de noblesse.

Les jardins de Montperthuis ou quand le classique se fait polymorphe

Ce travail formel n'exclue pas une pointe contemporaine par l'ajout de graminées au sein des structures et par l'installation de sculptures abstraites.

Les jardins de Montperthuis ou quand le classique se fait polymorphe

Le classicisme n'exclue pas non plus un brin de fantaisie avec des statuaires d'arbres tronqués d'où émergent des gerbes de verveines.

Les jardins de Montperthuis ou quand le classique se fait polymorphe

Les bâtiments annexes sont remarquables et ajoutent un charme passéiste sublimé par un choix de végétaux qui n'est pas ostentatoire.

Les jardins de Montperthuis ou quand le classique se fait polymorphe

On y voit aussi la volonté d'apporter au lieu un esprit cottage au naturel qui nous a séduit.

Les jardins de Montperthuis ou quand le classique se fait polymorphe

Encore un exemple de classicisme naturel avec ce bassin couvert de nénuphars et surplombé d'une statue énigmatique.

Les jardins de Montperthuis ou quand le classique se fait polymorphe

On a aimé le travail de l'eau avec ce bassin circulaire d'où s'échappe un ru canalisé au ras du sol.

Les jardins de Montperthuis ou quand le classique se fait polymorphe

A l'image des jardins du moyen âge, de grands carrés géométriques formés par des plessis sont plantés de grandes vivaces qui rappellent les simples du Moyen Age comme les pérovskias, les verveines, les armoises, les cardons, ... avec en contre point des topiaires d'osmanthes. Graphisme classique et flouté contemporain se mêlent en un accord parfait.

Les jardins de Montperthuis ou quand le classique se fait polymorphe

Toujours bienvenue et bien vu, une percée sur le paysage extérieur nous rappelle que nous sommes entourés de champs et de prés.

Les jardins de Montperthuis ou quand le classique se fait polymorphe

Témoin d'une activité passée, le four à chanvre met en scène la végétation.

Les jardins de Montperthuis ou quand le classique se fait polymorphe

Quelque soit le point de vue, le bâti dispersé sert toujours d'écrin à des scènes où jouent textures, formes et couleurs.

Les jardins de Montperthuis ou quand le classique se fait polymorphe

Comme un hommage à la vie rurale, des scènes empreintes de simplicité se découvrent au fur et à mesure du cheminement.

Les jardins de Montperthuis ou quand le classique se fait polymorphe

Un jardin que nous aurions plaisir à retrouver sous une lumière plus douce que celle d'un 14 juillet qui avait tendance à écraser la subtilité des lieux et le charme qui en émanait.

Merci Philippe Dubreuil pour votre accueil chaleureux et cette belle leçon de paysage que nous avons parcourue et qui nous a conquis.

Les jardins de Montperthuis ou quand le classique se fait polymorphe

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Rédigé par Duo Jardin

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Publié le 10 Janvier 2020

Au début du printemps 2019, nous avions eu le plaisir d'accueillir le photographe Philippe Perdereau pour une séance de photos du jardin. Ce furent des moments d'échanges passionnants dans une atmosphère bon enfant.

L'hiver, sortons couvert

Quelques mois plus tard comme un beau cadeau de début d'année, le jardin se retrouve à l'honneur dans la revue 'Mon jardin, ma maison", magnifié par l'oeil du professionnel amoureux des jardins. Une petite douceur que nous n'avons pas boudée et que l'on a gentiment dégustée ainsi que tous les mots sympathiques et encourageants des amis jardiniers ou non. 

Mais heureusement le jardin n'a pas pris la grosse tête et nous rentrons toujours dans nos bottes.

L'hiver, sortons couvert

Reprenons le fil du jardin dans l'hiver qui s'avance en s'intéressant plus particulièrement à l'usage des couvre-sols. S'ils ont un intérêt incontestable en été pour protéger le sol par leur ombrage et maintenir une relative hygrométrie tout en limitant les adventices, en hiver ils ont aussi pour rôle d'habiller le jardin.

Les Erica darleyensis qui forment des gros coussins fleuris dès le mois de décembre répondent tout à fait à ce rôle.

L'hiver, sortons couvert

Pour les zones ombrées, les euonymus au travers de leurs différentes variétés favorisent une permanence des massifs.

L'hiver, sortons couvert

En attendant les bulbes printaniers et le retour des fougères caduques, la petite Vinca minor aureavariegata s'étire en un tapis lumineux. Au printemps elle se couvrira de délicates fleurs violettes.

L'hiver, sortons couvert

S'i y a bien un couvre-sol tout terrain à tout faire, c'est bien le Géranium macrorrhizum qui fleurit même à l'ombre et dont on aime l'odeur dégagée par ses feuilles froissées. Peu d'adventices lui résistent.

L'hiver, sortons couvert

Pour un tapis doré en ombre claire, nous avons fait appel au Lysimaque nummulaire 'Aurea' qui se couvre en début d'été d'une multitude de fleurs jaune vif. S'il a tendance à se répandre, il est très facile de le maîtriser car il s'arrache facilement.

A droite une rubus commence à prendre son envol (Annie si tu passes dans le coin, on veut bien que tu nous redonnes son petit nom). Chez nous, elles sont longues à s'installer. 

L'hiver, sortons couvert

Le feuillage des cyclamens couvre d'une tenture métallisée de nombreux coins du jardin.

L'hiver, sortons couvert

Toujours lumineuse, l'association Carex oshimensis 'Everest' et Euonymus fortunei 'Emerald Gaiety', enjolive les bords de massifs.

L'hiver, sortons couvert

Le Lamium maculatum 'Beacon Silver' s'il a tendance à se faire oublier l'été, il a une fort belle présence hivernale et peut jouer en contre point avec les euonymus.

L'hiver, sortons couvert

Une petite erreur de casting pour notre terre quelque peu asphyxiante l'hiver avec le Thymus pseudolanuginosus qui préfère les situations de rocaille mais qui cependant chez nous progresse lentement mais sûrement. Merci Hélène.

L'hiver, sortons couvert

Les lierres sont de plus en plus sollicités au jardin, on aime la diversité de leurs feuillages tant par la forme que par la couleur. L'Hedera Helix 'Little Diamond' est un lierre particulièrement éclairant à tel point qu'il a réveillé une touffe de narcisses.

L'hiver, sortons couvert

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Rédigé par Duo Jardin

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Publié le 2 Janvier 2020

Que pouvaient souhaiter de mieux des jardiniers que de passer le jour de l'an ensemble et de se retrouver au milieu de jardins dans la brume et dans la bruine. Ce projet un peu fou nous l'avons vécu grâce à Francoise et Jean du jardin des Violettes, en compagnie d'Hélène de Rouge cabane, de Maryse et Jean-Luc de Au gré du jardin, de Florence et Laurent de L'oeil et la main et de Lio Helix et de sa fille. 

Le premier matin de l'année, nous voilà partis sur les chemins du jardin des Violettes.

Ils sont fous ces jardiniers

Pour l'occasion, la gloriette arborait des lampions et le jardin s'était mis sur son trente et un !

Ils sont fous ces jardiniers

Rien de tel que l'hiver pour apprécier les structures du jardin et oh combien les persistants sont indispensables à l'animation du jardin.

Ils sont fous ces jardiniers

Au jardin des Violettes, on sait qu'un jardin vaut plus que six mois et pour ce faire il y a non seulement les persistants lumineux mais aussi les écorces comme cette splendide brassée de cornus à bois rouge sans oublier la ronce tibétaine.

Ils sont fous ces jardiniers

Et comme symbole de ce délicieux début d'année partagé, un couple d'hirondelles est venu dans le jardin se poser.

Ils sont fous ces jardiniers

Pour le premier après-midi de l'année, nous avons eu le privilège d'être accueillis dans les jardins de la Mansonière par Michèle et Philippe Manson. Il y a des merveilles qui se révèlent aussi l'hiver comme ce magnifique malus 'Red Sentinel'.

Ils sont fous ces jardiniers

Avec toujours autant de présence en hiver, ce massif reste pour nous un bel exemple d'équilibre, tel un lieu de contemplation.

Ils sont fous ces jardiniers

Structures de bois, topiaires, persistants colorés se rient de la grisaille.

Ils sont fous ces jardiniers

Quel bel exemple de structure hivernale que ce jeu de boules où même les caducs ont un rôle à jouer !

Ils sont fous ces jardiniers

Un massif qui vient d'être créé et qui n'a rien à envier à ses aînés. Quel beau contraste forment les cornus et les choisyas dorés que tempèrent les buis.

Ils sont fous ces jardiniers

Merci à tous les deux, Michèle et Philippe, pour votre disponibilité et votre générosité. On a vécu là un moment extraordinaire, un beau présage pour commencer l'année et ce sera un plaisir de vous retrouver à un autre moment de l'année.

Ils sont fous ces jardiniers

Encore un grand merci à Françoise et à tous les amis jardiniers de nous avoir permis ce petit grain de folie avec le souhait que d'autres suivront.

C'est sur cette belle aventure que nous souhaitons à tous les passionnés de jardin, une année de verte abondance au jardin ou ailleurs.

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Rédigé par Duo Jardin

Publié dans #Chez les autres

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