Le monde des "Toujours Là"
Publié le 10 Février 2018
La période est propice à la réflexion sur l'attrait des jardins en hiver et ce qui peut continuer à les animer dans cette saison délicate. Pour poursuivre le cheminement de Rouge Cabane dans son article magistral sur les persistants, nous allons nous aussi vous faire partager quelques uns de nos coups de coeur de la famille des imperturbables.
Un sujet d'ailleurs fort à propos puisque nous allons profiter de la trêve hivernale du week-end pour en planter une belle brouettée composée de différents euonymus, nandinas, ilex et aussi un semi-persistant, le berbéris Red Jewels.
Auprès de la maison, les potées d'hiver sont garnies de petits conifères de rocaille avec au premier plan le thuya Golden Tuffet, tandis qu'en arrière plan, un abélia grandiflora Kaleidoscope taillé en plateau ponctue le chemin. Comme tous les abélias, la floraison dure plusieurs mois et certains au jardin ont encore des fleurs.
Rien de tel pour éclairer les massifs en hiver que les choisyas Sundance. Il est pour nous le plus vigoureux des choisyas dorés et il est particulièrement résistant à la sécheresse. Comble de bonheur, il supporte les terres lourdes.
Plante fétiche du moment au Vigneau, les nandinas sont particulièrement appréciés pour leurs couleurs hivernales et printanières. La variété Fire Power reste très compacte et ne produit pas de fruit. Son développement est très lent ce qui permet très facilement de l'intégrer dans les massifs par tâche.
De forme érigée, le nandina domestica est remarquable par sa fructification hivernale et son port en canne dressée. C'est aussi un facile à vivre.
Un petit coin de massif permanent où l'on retrouve des abélias, un feijoa Sellowiana au feuillage bleuté et qui au printemps adopte un charme exotique grâce à ses fleurs blanches en corolles aux longues étamines pourpres. A leurs pieds s'étalent divers euonymus, des bruyères et un lierre arborescent qui ravit les butineurs tardifs.
Dans la clairière aux roses trône un vieil abélia Francis Mason avec en contrepoint des têtes de ligustrums Jonandrum sur demi-tige.
Sur le mur du colombier, c'est un hedera Sulfur Heart qui fait tapisserie face à un prunus Lusitanica variegata qui lui aussi apporte de la lumière.
On intègre de plus en plus de conifères dans les massifs car on découvre de nouvelles variétés intéressantes tant par leur graphisme que par leur coloration. Et l'on s'aperçoit que beaucoup acceptent la taille. Un petit coup de coeur pour le cryptomeria Sekkan Sugi à la ramure jaune citron au printemps.
Une belle présence sur la terrasse l'hiver que le picea orientalis aureospicata, surtout quand la neige se mêle au décor.
Notre passion pour les euonymus s'avère sans limite mais eux non plus n'ont pas de limite quant à leur résistance à l'ombre sèche. Au printemps c'est un festival de verts acidulés et de jaune.
Et pour achever ce petit tour non exhaustif de persistants au jardin, passons sous la voûte des ifs symbole d'éternité.
Le monde des persistants est à découvrir et à redécouvrir, grâce à lui le jardin vaut plus que six mois.